Les villes au Moyen Age

VILLES NEUVES ET BASTIDES : LIBOURNE

La fondation des villes neuves est un des aspects les plus connus de l'expansion urbaine et démographique de l'époque capétienne. Créations artificielles, sur l'initiative d'un souverain ou d'un seigneur, leur naissance répond à des mobiles politiques, économiques, parfois stratégiques, et s'accompagne de la concession de privilèges (franchises) à la population qu'il s'agit d'y attirer. Elles sont généralement construites sur un plan régulier, conséquence du lotissement du sol et de sa répartition entre les nouveaux occupants. Dans le sud-ouest de la France, les fondations de bastides se multiplient à partir du traité de Paris (1259). La bastide de Libourne fut fondée en 1268 par le lieutenant du roi d'Angleterre en Gascogne, Roger de Leybourne, qui lui donna son nom. Elle reçut, en 1270, une charte de commune calquée sur la charte concédée aux habitants de Rouen vers 1165-1170; ces Établissements de Rouen, qui limitaient assez étroitement les libertés municipales et assujettissaient les bourgeois au service militaire, servirent de modèle aux Plantagenets pour un grand nombre de communes de l'Empire angevin. Comme beaucoup d'anciennes bastides, Libourne a gardé de nos jours son plan régulier : rues parallèles se coupant à angle droit. L'hôtel de ville (à droite, à côté de l'église) fut édifié au XVe siècle au milieu de la Grand-Place ou place des Couverts, bordée de maisons à arcades, disposition fréquente dès le XIIe siècle, dans le Midi de la France.

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